lundi 29 septembre 2008

Au rapport !

Pour ceux qui traineraient encore sur ce blog, si ça vous intéresse, nous avons mis en ligne nos rapports de stage...

Ces documents sont stockés sur un serveur, pour pouvoir les voir, il faut cliquer sur le bouton "free user", il est possible que l'on vous demande de patienter quelques secondes avant de pouvoir télécharger le document.


Pierre : Diagnostic agraire dans la moyenne vallée du fleuve Sénégal

(vous pourrez remarquer ces magnifiques blocs diagrammes coloriés par Anne)

Bonne lecture!


lundi 11 août 2008

Quelques heures avant le départ

Après quelques jours passées à Thiès, une journée plage à Toubab Dialaw hier et la saison 5 de 24 heures Chrono (visionnée de 22h à 5h du matin en 3 nuits), on est décidement sur le départ pour Dakar d'ici une heure. On profite de la connexion wifi des voisins...

Embarquement : 00h20
Décollage : 2h00
Transit à Lisbonne
On espère avoir le temps de manger un plat de cotelettes d'agneau-frites accompagné d'un litre de Porto...
Arrivée : 13h à Paris
Apéro arachides à Montparnasse vers 18h (avis aux amateurs...)
22h en terres vendéennes

jeudi 7 août 2008

Bientôt le départ...

Derniers jours à Saint-Louis... Pierre est à Thies pour la restitution de son travail devant le PADER. On se retrouve là-bas ce week-end et on décolle de Dakar dans la nuit de lundi à mardi.


mardi 29 juillet 2008

Vacance en Casamance

En attendant de vous en dire plus sur notre périple en Casamance, quelque photos et l'itinéraire de nos vacances...


sur le bateau

entre Oussouye et Elinkine... Pierre et Pablo (un espagnol rencontré à Oussouye qui nous a accompagné un bout de chemin) en apprentissage sur le car rapide

Carabane


en pirogue entre Carabane et Kachouane

case à impluvium à Kachouane

randonnée entre Kachouane et Djembérin


Le bateau était complet au retour, on a donc emprunté la transgambienne en car rapide, 10 heures de route (sans pause pipi) dont un passage de plusieurs heures sur une route défoncée et des arrêts aux postes de douanes qui nous auront permis de découvrir nos très faibles talents de négociations...







En tout cas... ce séjour en Casamance nous a vraiment donner envie d'y retourner plus longtemps...


Il pleut sur Saint-Louis

C'était la première vraie pluie à Saint-Louis, il y a une semaine environ, le jour où on avait décidé de faire griller des dorades sur la plage des filaos...


Après une première tentative de départ, on s'est réfugié chez Fabrice. Si la pluie est impressionnante et inonde rapidement les rues, elle ne dure pas longtemps.

On est donc reparti vers la plage....

La plage des filaos se trouve sur la langue de barbarie mais du côté de la frontière avec la Mauritanie, à quelques kilomètres seulement. Les saint-louisiens en profitent pour aller y acheter du sucre (moins cher qu'au Sénégal), en espérant ne pas rencontrer de douaniers sur le retour.

samedi 19 juillet 2008

En TRAvaux !





Et pendant ce temps, Pierre et Christophe ont passé la semaine à Saint-Louis à travailler sur leur rapport. On part lundi matin pour Dakar et si tout va bien on devrait prendre la bateau mardi pour la Casamance...

samedi 28 juin 2008

Jama Fulbe

La nuit des peuls.

De la pluie et du beau temps ? En tout cas, pas de véritable pluie ici à Ndioum mis à part l’autre nuit où nous nous sommes faits surprendre par quelques grosses gouttes d’eau. Branle bas de combat, on débarrasse le plancher (enfin la terrasse…) avec nos moustiquaires sous le bras pour aller finir la nuit à l’abri. Désormais, la température commence à « baisser », un vent d’ouest rafraîchit les nuits du Fouta. Par moment, des vents de poussière commencent à souffler. Cela dure deux ou trois jours puis ça se calme après une (petite) pluie. Il paraît que c’est comme ça pendant toute la saison des pluies. Bref, le sable te colle à la peau avec la transpiration, j’aime ça…

Voilà le contexte climatique posé.
Hier matin, on a décollé pour faire des enquêtes dans les hameaux de la vallée du fleuve avec Abdou (mon interprète si je ne l’avais pas encore dit). Après avoir pris le premier bac pour traverser le Doué (bras du fleuve Sénégal), une petite demi-heure de moto sur la piste (enfin ce qu’il est reste) nécessaire pour arriver à Gourel Doro. C’est vrai que c’est un peu le Paris-Dakar tous les jours avec ma japonaise sauf je n’ai pas encore réussi à percuter d’enfants dans un village…Bref, après les salutations de rigueur, on a entamé l’entretien avec le vieux autour du thé jusqu’au repas, du yassa. On a parlé de la période coloniale lorsque les français recrutaient de force des sénégalais pour aller creuser des canaux d’irrigation afin de cultiver du riz. Dans ces moments-là, pas facile de porter cette image de la France et je me demande ce que je représente pour ces personnes qui ont vécu ces moments de la colonisation. On a finalement terminé la discussion en fin d’après-midi et on est parti dans un autre hameau afin de prendre un rendez-vous pour la semaine prochaine.
Le soleil est alors moins fort, un des moments de la journée le plus agréable. La chaleur se fait moindre et une certaine douceur envahit le paysage. On file alors dans le village peul, Hamadi Baga, à quelques kilomètres de là et dans lequel on a prévu de passer la nuit afin de discuter avec les bergers. Lorsqu’on arrive, le chef du village avait prévenu d’autres personnes de notre venue, on a donc expliqué l’objet de notre visite à tout le monde. Ce n’est pas toujours évident d’expliquer ce qu’on fait sachant qu’il y a eu maintes de projet de « développement » dans cette zone du Sénégal. Je me mets un instant à la place du paysan qui voit défiler toute sorte de personnes (appartenant à tel ou tel ONG qui ont toutes un sigle incompréhensible) pour lui poser des questions et qui ne voit pas forcément la couleur des projets. Bref, on pourrait parler longtemps de la logique de certains « projet de développement ». On s’est donc installé sur la natte et discuté un peu avec les personnes présentes autour d’un thé. Vers 22h30, le repas du soir est servi : de la viande (un chevreau me semble-t-il). Un voisin a aussi amené du couscous de sorgho ainsi que du lait de chèvre. On a ensuite continué quelque peu la discussion autour de l’histoire du village. Je commençais à décrocher par moment. Minuit, le chef nous installe dans sa case pour passer la nuit. Il fait un peu chaud à l’intérieur mais je suis m’empaffe direct. A partir de cinq heure du matin, la concession commence à se réveiller doucement (prière oblige…). Vers 7h du matin, à la sortie du sommeil, on a le droit à un petit café et à des biscuits que l’on avait amenés pour le chef du village. En fait, il semble que ces biscuits mauritaniens constituent le petit déjeuner des peuls. Une demi-heure plus tard, on reprend l’entretien, plus technique cette fois sur le fonctionnement des troupeaux de bovins, d’ovins et de caprins. Bien sûr, il vaut mieux éviter de demander le nombre d’animaux que le peul possède car l’entretien risque de tourner court...
Une fois terminé, on a été voir un autre paysan. Dans le village, il y avait plein de singes dans les arbres. C’est la première fois que j’en vois autant depuis que je suis arrivé à Ndioum. On a quitté Hamadi Baga vers 12h et on s’est ensuite arrêté à Guédé Village pour prendre le repas chez la cousine d’Abdou.

Voilà. Petit journal. Je m’en vais me coucher.

jeudi 26 juin 2008

Marabouts

mercredi 25 juin 2008

fête de la musique

Pour vous donner une idée de ce qui s'est passé à Saint-Louis pour la fête de la musique...

vendredi 20 juin 2008

En juin ça peint

Bon j'ajoute quelques lignes de texte à cet article après les remarques sur le fait que notre blog est de moins en moins explicite... Bref, après le montage de Pierre sur le riz, question assez présente dans les discussions ici, je vous présente un aperçu de la journée peinture qui a eu lieu à l'ICL il y a 15 jours. Il s'agissait d'une rencontre organisée par un collectif d'artistes de Saint-Louis entre une classe de l'école française et plusieurs groupes d'enfants accompagnés par des associations qui travaillent dans l'aide aux enfants des rues.

mercredi 18 juin 2008

Du riz...


vendredi 6 juin 2008

jeudi 29 mai 2008

De la danse


jeudi 15 mai 2008

Du Jazz à Saint-Louis

Est-ce que c'est vraiment possible de faire un blog sur le Sénégal entre Saint-Louis et Ndioum sans parler du Festival de Jazz ??
C'est à ce moment là que je me rends compte qu'on est vraiment nuls parce qu'on a fait aucune photos du Festival le week-end dernier. Bref, j'aurais pu écrire un article surper long sur l'origine du Festival de jazz à Saint-Louis, pourquoi pas même sur l'origine du jazz... mais j'ai bien peur que les commentaires genre "votre blog est vraiment chouette..." cessent immédiatement.

Donc, pour dire quelques mots sur le Festival... une ambiance particulière a envahit les rues saint-louisiennes pendant ces quelques jours de jazz. Les rues se sont remplies, de touristes, mais surtout d'étrangers qui travaillent à Dakar ou autres. Bref, une ambiance festive dans les rues, dans les bars où des concerts gratuits étaient programmés.

Côté In, on aura eu l'occasion de voir les concerts du vendredi et du samedi. Des groupes vraiment pas mal, comme Bossazina, du jazz un peu latino. On aura pas eu le courage d'attendre 2h du mat' pour voir Malouma la mauritanienne. Et le jeudi, j'ai pu revoir le groupe traditionnel du Théâtre Sorano... assez marrant de revoir des musiciens et des chanteuses que j'avais rencontré 2 ans auparavant à Dakar.

Voila, je m'arrête là pour le récit Festival de Jazz et je vous invite à suivre le lien vers le blog du Festival Duo Solo - Festival de danse contemporaine qui aura lieu du 26 au 30 mai...

jeudi 8 mai 2008

Week-end sur Mbour

quelques photos en vrac après tout ce texte...

Le cimetière de Fadiouth




A Fadiouth, sur l'île aux coquillages

Un bolong du Saloum où on s'est posé pour faire griller le poisson



Pirogues à Ndangane

Journée sur diéri

Mise à part ce paragraphe d’actualité, j’en termine avec la phase des enquêtes sur l’histoire de l’agriculture dans la région. Il me reste à synthétiser la chose, croiser avec de la bibliographie, bref du boulot de bureau après le terrain. Je peux vous raconter ma journée d’hier si ça vous intéresse tiens ! Le tout dans un style narrato-réalisto-descriptif.

Après avoir ramassé mon installation matelas-moustiquaire sur la terrasse de la maison voisine et avalé une demi-baguette beurre confiture et une tasse de nescafé ivoirien, je chevauche la japonaise pour aller au PADER.

Salutations de rigueur en franco-pulaar-wolofisé. Je me pose quelques minutes au bureau afin de terminer de mettre au propre les enquêtes que j’ai faite la veille et je prépare ensuite l’essentiel pour aller en brousse : la glacière que je fixe à l’arrière de la moto. Entre temps, j’ai déjà bu les désormais traditionnels deux premiers thés de la journée.

Avec mon interprète, Mody Beye, nous partons donc direction le plateau sableux au sud de Ndioum. C’est la première fois que l’on va dans cette zone en moto et avec le sable c’est un peu galère, d’ailleurs on s’est même cassé la gueule mais rien de grave à 10 km/h. On dépasse un premier village mais nous décidons de filer plus loin tant que la chaleur n’est pas trop forte. Quelques kilomètres sableux plus loin, il se dessine une mosquée en ciment. Au fur et à mesure que nous approchons, je me rends compte que cette mosquée est finalement construite à l’intérieur d’une concession. Toutes les habitations de cette même concession sont en ciment, ce qui est rare dans cette zone. Généralement, les familles qui ont une habitation en béton ont un parent émigré en ville ou à l’étranger. Nous nous sommes donc arrêtés discuter avec le vieux de cette concession, un certain Dia, qui a bien confirmer ce que je pensais. Plusieurs de ces fils sont commerçants ou dans l’immobilier à Dakar ou travaillent aux Etats-Unis. Un de ses fils a fait construire ce qui doit être le plus haut immeuble de Ndioum. Le vieux me taquinait pour que je lui donne de l’argent après l’enquête, c’est étrange car c’est la première fois que l’on me demande ça et c’est la première fois que je vois un paysan aussi riche depuis que j’ai commencé les enquêtes… il nous a même sorti sa liasse de billets de 10 000 F CFA de sa poche. Mody Beye m’a ensuite appris que c’était la personne qui possédait un des plus grands troupeaux de bovins de la zone (de l’ordre de 500-600 têtes ?).
Les concessions aux alentours n’étaient pas aussi cimentées que celle de Dia, on s’est dirigé vers l’une d’elles. Trois hommes discutaient dans une case quand nous sommes arrivés et nous avons appris qu’une des jeunes filles était décédée il y a quelques jours à cause du tétanos qu’elle a attrapé avec des épines d’acacia. Les femmes peules se font parfois des tatouages autour de la bouche et sur les gencives à l’aide de ces épines et de poudre de graines brûlés de beref (sorte de melon). La jeune fille a attendu trop longtemps avant d’aller se faire soigner à l’hôpital et elle n’a pu guérir. Elle avait 19 ans, ça fait un peu bizarre tout de même.
On a donc pu s’entretenir avec ces éleveurs Peuls avant de prendre le repas : riz indien et viande. Après le repas, chacun a fait ses ablutions, Mody Beye et les trois hommes ont fait une prière commune dans la case et moi j’étais là dans mon coin, j’assistais à cette scène qui bien qu’ayant un côté assez commun m’a provoqué un sentiment étrange. J’ai un respect certain pour les religions mais j’ai l’impression que certaines personnes l’utilisent bien comme elles veulent (certains marabouts notamment qui mettent des gosses à mendier dans la rue ou bien exploitent des jeunes croyants dans les champs d’arachide…au nom de la religion). Le chef de famille nous a ensuite exposé les médicaments qu’il avait du acheter pour soigner sa fille et qu’il allait chercher à revendre. On a bien passé trente minutes à voir combien il pouvait revendre ses médicaments tout en buvant du thé. On a ensuite repris la route vers le village que l’on avait dépassé sans s’arrêter le matin, Bida. De nouveau, une enquête. Là aussi une habitation en ciment, un des fils travaille à Thiès une partie de l’année.
Retour sur Ndioum vers 18h. Lavage à l’eau chaude même quand tu veux de l’eau froide… Un peu la flême de mettre au propre les enquêtes ce soir, je les ferais demain matin, j’ai fais un peu de uke et puis je suis parti manger chez Dieynaba. Quand j’arrive, les enfants sont tous en train de lire leurs leçons à la lumière du néon. Ce soir, la télé n’est pas allumée. Tiens, c’est la première fois depuis que je viens manger ici. Lavage de main au cotol, le produit que tu utilises pour laver tes toilettes… Au menu, riz je ne sais pas trop à quoi mais c’était bon. Issa, un élève qui loge chez Dieynaba entame une tournée de thé, je prends le premier et je repars dormir dans mon quartier de Chicago (si si c’est le nom du quartier).

Crise alimentaire?

On dit souvent ici que le président sénégalais, Abdoulaye Wade, élu en 2000 et réélu en 2007, est le grand frère de notre cher président Sarkozy. Ce sont tous les deux des libéraux, ils sont tous les deux mariés à une femme étrangère (Sarko à une italienne, Wade à une française d’où sa double nationalité qu’il n’a pas dû avoir trop de mal à obtenir lui…), et ils ont tous les deux cette maladie de l’effet d’annonce au quotidien qu’il rétorque deux jours après (quoique notre président se soit peut-être un peu calmé sur ça)… La différence majeure serait leur âge, Sarkozy incarnant cette soi disante nouvelle génération d’hommes politiques alors que Wade est plutôt sur sa fin après avoir été de tous les combats politiques depuis Senghor. Ceci pour en revenir sur les nombreux effets d’annonce de Wade en ce moment concernant la « crise alimentaire mondiale ». Le dernier plan du président sénégalais est le GOANA, la Grande Offensive pour l’Agriculture et la Nourriture et l’Abondance... des mots selon certains sénégalais. En tout cas, on a bien l’impression qu’il faut que les prix des céréales soit élevé et que l’on sente que ça peut chauffer dans les villes (et donc pour les élections à venir…) pour que l’on se rende compte qu’il est essentiel pour un pays d’assurer son autosuffisance alimentaire. Le Sénégal est un cas assez particulier en Afrique de l’Ouest car très dépendant des importations de riz. Cette céréale a été introduite massivement dans le régime alimentaire des sénégalais lors de la colonisation. Afin d’augmenter les surfaces cultivées en arachide, (et en réduisant ainsi les surfaces de mil), les colons français ont importer des brisures de riz (les « déchets » du traitement du riz, ce que ne mangent pas les occidentaux) afin de nourrir la force de travail dans le bassin arachidier. Les revenus monétaires obtenus par la vente de l’arachide permettaient alors aux paysans d’acheter des brisures. Quand on me dit que le « thieboudien » est le plat national au Sénégal, c’est surtout le plat du colon français. Bref, la consommation de riz a beaucoup augmenté au Sénégal pour atteindre aujourd’hui environ 75 kg par personne et par an (en moyenne 200 grammes par jour). Ainsi la consommation du Sénégal s’élève à 1 000 000 de tonnes par an et le pays ne produit que 20% de cette quantité. La principale zone de production du riz est le bassin du fleuve Sénégal où des aménagements d’irrigation ont été réalisée à partir des années 70. Le contexte mondiale actuel des prix élevés est donc particulièrement handicapant pour le Sénégal notamment pour les consommateurs urbains. Les populations rurales peuvent vivre une partie de l’année avec leurs récoltes et il existe tout de même certains réseaux de solidarité en milieu rural qui limitent le risque de famine. Lors de discussions avec les paysans sur les « émeutes de la faim » et les possibles pénuries de riz au Sénégal pendant la période de soudure (juillet, août, septembre), les paysans ne semblent pas inquiets pourtant certains ne consomment déjà plus le riz qu’ils ont produit et sont donc dépendants du prix du riz sur le marché. Concernant les stocks en riz au Sénégal, les informations sont variables : Wade annonce quatre mois de stock alors que certains spécialistes annoncent deux mois ce qui n’est pas la même chose tout de même (160 000 T de différence) sachant que certains pays asiatiques (principales fournisseurs du Sénégal) stoppent leurs exportations de riz.
Même si la famine ne semble pas inquiéter les gens, je me demande si la pénurie ne pourrait pas surprendre les gens qui n’ont pas de stock. Il est bien possible aussi que ça continue de chauffer dans les villes si les prix du riz augmentent encore. Mais bon ici à Ndioum (10 000 habitants), il est difficile de s’en rendre compte et les informations que j’ai sont surtout celles des médias sénégalais et français sur le climat sociale en ville.

mercredi 23 avril 2008

Monique, Luc, Marie-Christine, Patrice, Claire, Benoit et Anne au Sénégal...

Gorée

Pendant ces derniers jours on a eu la chance d'accueillir les Girard et les Gablin. C'est les valises chargées de bonbons, de galettes nantaises, de canards enchainés et de courrier international que nos hôtes ont débarqués à Saint-Louis puis à Ndioum.

Tour à tour, ils auront découvert la fraicheur Saint-Louisienne et la canicule de Ndioum.

C'est sans doute un peu difficile de résumer leur séjour en un article, surtout que l'on a pas pu les suivre dans toutes leurs aventures, mais pour vous faire partager leur voyage voici quelques photos...




la folie du baron Roger à Richard-Toll


passage du bac sur la route pour Ndioum

pause attaya chez Pierre



la vieille usine de Makhana



En tout cas... c'était vraiment sympa de vous accueillir pendant quelques jours !

mardi 15 avril 2008

Des télescopes sur la langue de barbarie

Quelques minutes de répit en plein Saint-Louis sous les étoiles pour mettre en ligne quelques photos...

Exposition photos sur le Pic du Midi à la place Faidherbe (un dimanche...)

Le temps d'une pause ceebu djen (riz au poisson) derrière l'Institut



Depuis la semaine dernière le rythme, déjà pas mal rapide, s'est accéléré : conférences, expositions, ateliers pédagogiques et surtout observation au télescope.


Observation du soleil dans la cour de l'Institut



Bref, pas mal de boulot mais en récompense pas mal de moments que je garderais en mémoire pendant longtemps, comme la soirée d'hier à Guet Ndar (le quartier des pêcheurs). J'avoue que les échanges se faisant en wolof, je n'ai pas tout compris. Mais voir les enfants patienter pendant près de 2 heures pour pouvoir mettre l'oeil dans le télescope pour voir la lune, ça donne le sentiment qu'on a pas fait tout ce travail pour rien.

Guet Ndar

écran géant sur lequel on retransmet les images que l'on voit dans le télescope

La forêt d'antennes et les enfants qui patientent pendant l'installation

mercredi 9 avril 2008

Wuli Wuli sur Ndioum

Voilà maintenant presque deux semaines que je suis arrivé à Ndioum, la ville où je passe les cinq mois à venir pour faire le diagnostic agraire.


Le premier mot qui me vient comme ça, c’est wuli (chaleur en langue pulaar). L’après-midi, la température avoisine les 40-45° C à l’ombre, il suffit qu’un petit vent chaud qui plus est chargé de sable se mette à souffler et là ça te réchauffe un sacré coup mon vieux ! En moto, tu sens tout à coup une bouffée d’air chaud qui te fait frissonner. Le truc, c’est que la température baisse peu la nuit, il doit faire aux alentours de 30° C, heureusement un petit vent frais souffle régulièrement et rafraîchi un peu au milieu de la nuit. Du coup, dans la journée, il fait relativement frais dans les maisons mais la nuit il y fait très chaud. J’ai testé pas mal d’endroits pour dormir :
- la chambre sans mettre la clim : pas mal pour perdre du poids, tu transpires comme un bœuf.
- la chambre avec la clim : la seule fois où j’ai essayé il y a eu une coupure de courant pendant la nuit, je me suis réveillé en sueur et j’ai finalement terminé la nuit dehors. De plus, la clim consomme à donf de l’énergie… donc à éviter ! Un des seuls moments où je l’utilise est pour rafraîchir mon ordinateur quand il commence à me chauffer le bout des doigts…
- le salon avec le ventilo du plafond et le hall d’entrée: tu sens le chacal au réveil
- la terrasse dehors : je crois que c’est la solution optimale, d’ailleurs la majorité des gens ici dorment dehors. En plus, il y a le ciel étoilé direct, même pas besoin d’installer d'étoiles en plastique au-dessus du lit.

Je loge donc avec le chef du projet du PADER de Ndioum, Djibril, dans une maison qui a été louée par le projet. Bâtiment relativement luxueux à quelques pas de la mosquée.

vue de la terrasse de la maison

Pour les repas, au début c’était un peu galère. A Ndioum, peu de restaurants mis à part à l’hôtel qui est à l’autre bout de la ville. Les quelques gargotes où il est possible de manger du riz et qui longent le goudron fonctionnent le midi mais pas le soir. Quelques tanganas proposent des omelettes avec du nescafé mais ça passe moyen à la longue je pense. Par contre, question bidoche, les dibiteries font griller de la viande à la mouche à toute heure du jour et de la nuit, elle n’est pas mauvaise d’ailleurs. Amateur de kebab, je ne peux me passer de protéines carnées, du coup, je prends tous mes repas à la dibiterie : matin, midi et soir. Je les ai toutes testés en une semaine et je compte bien écrire un guide…Trêve de calembours, je mange le midi et le soir dans une famille dans la femme travaille au PADER, Dieynaba Sall : riz le midi et couscous, pâtes… le soir. Ça ne fait qu’une semaine que j’y vais donc pour le moment je n’ai pas encore découvert toute la gastronomie du Fuuta. C’est une famille assez grande, Dieynaba et Baba, son mari, ont sept enfants, de 2 à 24 ans. Il faut ensuite ajouter les quelques élèves qui vivent dans la maison pour aller à l’école. Du coup, l’ambiance est assez animée.

Côté boulot, j’ai commencé à parcourir la zone la semaine dernière à bord de ma nouvelle monture, japonaise cette fois-ci…

Le but de l’opération est de délimiter une zone d’étude restreinte et d’y établir un zonage à partir de l’analyse du paysage. C’est assez plaisant de prendre l’engin le matin et d’aller se « balader » dans la région. Quelques petites pauses pour faire des croquis du paysage, prendre des échantillons de sol et de plantes, essayer de poser quelques questions aux personnes qui passent et c’est reparti. Par contre, la moto, c’est pas trop discret quand je passe dans les villages mais bon c’est quand même un peu plus rapide que l’âne (j’y avais pensé pourtant) et puis le vélo dans le sable et avec la chaleur c’est un peu galère aussi.
Voilà donc où j’en suis, pour le moment, j’ai identifié deux grands ensembles géomorphologiques qui sont la vallée du fleuve Sénégal appelé « walo » en langue pulaar et le plateau sableux, le diéri.

Le Doué, bras du Sénégal à Gamadji Saré

Cuvettes de culture de décrûe (hollaladé)

Aménagements irrigation


Depuis les années 70 et 80, de nombreux aménagements ont été réalisés dans la vallée du fleuve, notamment la construction de deux barrages et la mise en place de station de pompage et de casiers irrigués. Le but de ces aménagements, en plus de produire de l’électricité était de développer l’agriculture irriguée (pour produire du riz, des oignons et des tomates essentiellement), agriculture jugée moderne par le gouvernement sénégalais et la majorité des bailleurs de fonds au détriment de l’agriculture de décrûe (cultures qui se font sur les terres qui ont été inondés par la crue du fleuve et qui sont donc gorgées d’eau), agriculture dite « traditionnelle » voire archaïque et de l’agriculture sous pluie. Toute une série de cuvettes ont donc été aménagées pour pouvoir être irriguées et les paysans ont été encadrés et formés à l’agriculture irriguée par une société d’Etat, la SAED. Ce passage magique de l’agriculture soit disante traditionnelle à l’agriculture soit disante moderne ainsi que le comportement dirigiste de l’Etat envers les paysans me laissent un peu perplexe pour le moment et je suis pressé de voir comment cela s’est déroulé dans le temps et comment cela fonctionne-t-il actuellement à partir des enquêtes que je dois faire chez les paysans de la zone. L’opposition des mots « moderne » et « traditionnel », entretient souvent des préjugées dans la tête des gens et ça fait toujours un peu simpliste comme vision des choses.

lundi 31 mars 2008

Nouvelle coupe...


... ça c'est l'effet Christiane !

A Bicyclette…

Départ pas très matinal ce dimanche pour rejoindre le village de Mouit en bicloune.



Equipés comme des touristes on s'est faits courcer par des enfants à chaque entrée de villages

La veille, il y avait un concert organisé par une ong qui travaille avec les enfants des rues à Saint Louis. S’enchaînant rap, mbalaax, musique trad guinéenne et béninoise… moment assez étonnant quand des rappeurs ont chanté pour les baye fall présents dans la salle qui sont des jeunes disciples au service des marabouts de la confrérie mouride. Une partie de ces mêmes marabouts envoie les enfants (qui leur ont été confié à l’origine pour apprendre le coran) mendier dans la rue… étonnant pour un concert dont les bénéfices servent à une ong s’occupant en partie de ces enfants. Cette anecdote montre bien le paradoxe de la question des enfants talibés au Sénégal : en général, les sénégalais s’attristent du sort de ces enfants sans pour autant remettre en cause le pouvoir des marabouts dans la société.


Vue sur le parc national de la langue de Barbarie


Bilan de la journée : quarante kilomètres dans les jambes ce qui fait pas de mal après les litres de Gazelle enfilés depuis… On a découvert un endroit « nice cool » (expression favorite des jeunes sénégalais) au bord du fleuve Sénégal face à la Langue de Barbarie. Ce lieu qui semble aussi être le repère dominical des expatriés saint louisiens est vraiment… nice cool wai !

Quelques heures avant la séance coupe de cheveux...

Le tiakry (lait caillé-mil-banane), repas du dimanche soir chez Keur Nafi, commence à nous tourné le bide, on a va aller se prendre un sandwich viande au coin de la rue (le meilleur de l’île nord).