la folie du baron Roger à Richard-Toll
passage du bac sur la route pour Ndioum
pause attaya chez Pierre
la vieille usine de Makhana
la folie du baron Roger à Richard-Toll
passage du bac sur la route pour Ndioum
pause attaya chez Pierre
la vieille usine de Makhana
Exposition photos sur le Pic du Midi à la place Faidherbe (un dimanche...)
Le temps d'une pause ceebu djen (riz au poisson) derrière l'Institut
Depuis la semaine dernière le rythme, déjà pas mal rapide, s'est accéléré : conférences, expositions, ateliers pédagogiques et surtout observation au télescope.
Observation du soleil dans la cour de l'Institut
Bref, pas mal de boulot mais en récompense pas mal de moments que je garderais en mémoire pendant longtemps, comme la soirée d'hier à Guet Ndar (le quartier des pêcheurs). J'avoue que les échanges se faisant en wolof, je n'ai pas tout compris. Mais voir les enfants patienter pendant près de 2 heures pour pouvoir mettre l'oeil dans le télescope pour voir la lune, ça donne le sentiment qu'on a pas fait tout ce travail pour rien.
Guet Ndar
écran géant sur lequel on retransmet les images que l'on voit dans le télescope
La forêt d'antennes et les enfants qui patientent pendant l'installation
Le premier mot qui me vient comme ça, c’est wuli (chaleur en langue pulaar). L’après-midi, la température avoisine les 40-45° C à l’ombre, il suffit qu’un petit vent chaud qui plus est chargé de sable se mette à souffler et là ça te réchauffe un sacré coup mon vieux ! En moto, tu sens tout à coup une bouffée d’air chaud qui te fait frissonner. Le truc, c’est que la température baisse peu la nuit, il doit faire aux alentours de 30° C, heureusement un petit vent frais souffle régulièrement et rafraîchi un peu au milieu de la nuit. Du coup, dans la journée, il fait relativement frais dans les maisons mais la nuit il y fait très chaud. J’ai testé pas mal d’endroits pour dormir :
- la chambre sans mettre la clim : pas mal pour perdre du poids, tu transpires comme un bœuf.
- la chambre avec la clim : la seule fois où j’ai essayé il y a eu une coupure de courant pendant la nuit, je me suis réveillé en sueur et j’ai finalement terminé la nuit dehors. De plus, la clim consomme à donf de l’énergie… donc à éviter ! Un des seuls moments où je l’utilise est pour rafraîchir mon ordinateur quand il commence à me chauffer le bout des doigts…
- le salon avec le ventilo du plafond et le hall d’entrée: tu sens le chacal au réveil
- la terrasse dehors : je crois que c’est la solution optimale, d’ailleurs la majorité des gens ici dorment dehors. En plus, il y a le ciel étoilé direct, même pas besoin d’installer d'étoiles en plastique au-dessus du lit.
Je loge donc avec le chef du projet du PADER de Ndioum, Djibril, dans une maison qui a été louée par le projet. Bâtiment relativement luxueux à quelques pas de la mosquée.
vue de la terrasse de la maison
Le but de l’opération est de délimiter une zone d’étude restreinte et d’y établir un zonage à partir de l’analyse du paysage. C’est assez plaisant de prendre l’engin le matin et d’aller se « balader » dans la région. Quelques petites pauses pour faire des croquis du paysage, prendre des échantillons de sol et de plantes, essayer de poser quelques questions aux personnes qui passent et c’est reparti. Par contre, la moto, c’est pas trop discret quand je passe dans les villages mais bon c’est quand même un peu plus rapide que l’âne (j’y avais pensé pourtant) et puis le vélo dans le sable et avec la chaleur c’est un peu galère aussi.
Voilà donc où j’en suis, pour le moment, j’ai identifié deux grands ensembles géomorphologiques qui sont la vallée du fleuve Sénégal appelé « walo » en langue pulaar et le plateau sableux, le diéri.
Le Doué, bras du Sénégal à Gamadji Saré
Cuvettes de culture de décrûe (hollaladé)
Aménagements irrigation
Depuis les années 70 et 80, de nombreux aménagements ont été réalisés dans la vallée du fleuve, notamment la construction de deux barrages et la mise en place de station de pompage et de casiers irrigués. Le but de ces aménagements, en plus de produire de l’électricité était de développer l’agriculture irriguée (pour produire du riz, des oignons et des tomates essentiellement), agriculture jugée moderne par le gouvernement sénégalais et la majorité des bailleurs de fonds au détriment de l’agriculture de décrûe (cultures qui se font sur les terres qui ont été inondés par la crue du fleuve et qui sont donc gorgées d’eau), agriculture dite « traditionnelle » voire archaïque et de l’agriculture sous pluie. Toute une série de cuvettes ont donc été aménagées pour pouvoir être irriguées et les paysans ont été encadrés et formés à l’agriculture irriguée par une société d’Etat, la SAED. Ce passage magique de l’agriculture soit disante traditionnelle à l’agriculture soit disante moderne ainsi que le comportement dirigiste de l’Etat envers les paysans me laissent un peu perplexe pour le moment et je suis pressé de voir comment cela s’est déroulé dans le temps et comment cela fonctionne-t-il actuellement à partir des enquêtes que je dois faire chez les paysans de la zone. L’opposition des mots « moderne » et « traditionnel », entretient souvent des préjugées dans la tête des gens et ça fait toujours un peu simpliste comme vision des choses.