Allez, un réac' de plus dans la Cour de Philippe.
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Vingt trois heures, gare SKV International à Ouagadougou. Nous nous apprêtons à monter dans le joli bus chinois avec climatisation et télévision, s’il vous plaît, qui nous conduira vers Koutiala.
Tiens, je vous mets une chanson qui donne envie de partir en vacances et de bouger mon haut du corps quand je suis assis sur une chaise devant mon bureau (vous savez comme le tube italien « Sara perché ti amo » de Ricchi et Poveri, 1977).
Après deux heures de route, arrêt dans la ville de Boromo où l’ambiance est plutôt coupé… décalé dans un maquis à proximité de la gare routière. Après un slalom entre les vendeuses de sésame, les vendeurs de foie frit, les mamans qui vendent des poulets grillées et les talibés, ravitaillement en sachets d’eau à la boutique avant de repartir vers Bobo où nous arrivons à 4 heures du matin.
L’ambiance est beaucoup plus calme à cette heure-ci. Le bus doit repartir à six heures du matin, nous somnolons.
Au moment du départ, nous avons juste le temps d’enfiler un Lipton et quelques biscuits. Il ne reste qu’une centaine de kilomètres avant d’atteindre Faramana, dernier village burkinabé avant le Mali. Un chanteur de salsa fan de Jacques Brel accompagne les soubresauts du bus slalomant entre les nids de poule.
Arrivés à la frontière, 1ère descente du bus à la douane burkinabé, quelques kilomètres plus loin, 2ème descente du bus pour vérification des passeports et autres paperasse aux « hommes en tenues » burkinabés. Quelques centaines de mètres plus loin, 3ème descente du bus pour vérification des passeports et autres paperasse aux hommes en tenues maliens cette fois-ci. Passeports et visas en règle. Quelques centaines de mètres plus loin, 4ème descente du bus pour contrôle des bagages par la douane malienne. Comme on avait une imprimante toute neuve avec nous, on s’est demandé si ça passerait mais finalement le douanier semblait plus intéresser par les kilos de mèches de cheveux synthétiques que transportait une togolaise…
Nous sommes finalement arrivé à Koutiala vers 13h.
J’ai comme l’impression d’être à la maison ici. La ville n’a pas tellement changé depuis mon départ (il y a deux ans et demi). Avec la « crise du coton », quelques commerces ont fermé et il paraît que certaines personnes migrent vers d’autres lieux.
On a donc passé quelques jours à Koutiala où nous avons pu revoir la famille qui m’avait accueilli, les enfants du quartier (Batoma qui sait chanter désormais), des amis…Au programme : réveil au son du coq, des oiseaux et…des pilons
des journées plutôt tranquilles dans la cour à discuter,
préparation de la cuisine (tô, pâtés…),
une excursion à Ségou pour retourner manger du Capitaine au « Soleil de minuit »,
des négociations au marché,
Nous sommes donc repartis de Koutiala le vendredi après-midi. Notre départ a été retardé de quelques heures à cause de la venue du Président du Mali à Ségou (pour inaugurer l’immense mosquée financée par
Aminata et Gafré, les deux filles de Daouda, font le voyage avec nous et viennent passer quelques jours de congés à Ouagadougou. C’est leur première sortie du territoire malien.
La première rencontre avec les burkinabés n’a pas été des plus courtoises pour les filles. Les policiers ayant remarqué que les filles circulaient avec nous et l’odeur de la viande grillée leur ouvrant l’appétit, ils en ont profité pour prétexter je ne sais quelle loi pour nous faire payer leur passage. Soit disant que les papiers qu’elles avaient ne suffisaient pas…
Après un sandwich viande à Bobo, changement de bus et arrivée à Ouaga à 3h du matin.
Eh oh ! Partez pas comme ça, un petit tube de coupé décalé pour la route…