lundi 25 février 2008

Sur la plage de Saint-Louis



Dimanche plage... un 24 février. Bon, ok l'eau est encore un peu froide et avec le vent les vagues sont trop dangereuses pour qu'on puisse se baigner.


J'ai quand même pu découvrir hier la belle plage de Saint-Louis avec Valéry et Moussou. Après un trajet en taxi clando (125 CFA), nous sommes arrivés à l'hydrobase. Là bas, on trouve des hôtels avec hammam, des petits restos grillades... et aussi pas mal de bidons, de bouteilles vides, de sacs plastiques...



On s'est contenté d'oranges et de cacahuètes achetés sur l'île, mais c'était bien agréable.

En tout cas, ça donne envie d'être en avril-mai quand le vent soufflera moins et qu'on pourra sans doute se baigner.

vendredi 22 février 2008

Théâtre de rue et hippopotames à Saint-Louis

Depuis hier, l'Institut accueille à Saint-Louis une compagnie de théâtre de rue : Oposito. Elle est ici pour une semaine afin d'écrire un projet de spectacle qui se déroulera en avril 2009. La compagnie à l'habitude de travailler avec la population locale, de créer une équipe locale pour la mise en place du projet. Ils sont donc ici pour rencontrer des gens, s'approprier le mode de vie saint-louisien... Bref avec Valéry, on accompagne la compagnie dans ses déplacements, ce qui me permet de beaux moments de découverte.


Hier nous sommes allés rencontrer un ferronier sculpteur. Après la visite de l'atelier, il nous invite chez lui... apéro gazelle. Il habite dans une petite maison (qu'il a construit lui même) face à un bras du fleuve sénégal... décor paradisiaque. Et quand la nuit commence à tomber... ciel étoilé et pleine lune... les hippopotames arrivent. Apparemment c'est un rituel, ils viennent quasiment tous les soirs. C'est super impressionnant à voir, ils sont vraiment énormes. Bref, une bien belle expérience.
Ce matin, nous avons pu accompagner la compagnie dans un tour de l'île en pirogue. On est allés jusqu'à l'embouchure, là où le fleuve se jette dans la mer. A un certain moment, la langue de barbarie est si mince qu'on peut voir les vagues de l'autre côté . Quelques petits moments de frayeur lorsque la pirogue penche et que les vagues deviennent de plus en plus grosses.
J'avais oublié de prendre mon appareil photo... mais je vais essayer de récupérer celle de la compagnie pour vous en faire profiter.



mercredi 20 février 2008

Et pendant ce temps là...

du côté du gymnase Maurice Baquet à Bagnolet...



... les Têtes Raides entament la tournée de leur dernier album. Du très bon. Christian était au taquet, pas mal de chansons qui prennent tout leur sens surtout en ces temps-ci...



mardi 19 février 2008

Au dessus de l’ancien labo Ndong…


Me voila installée dans ma nouvelle chambre, pour 6 mois. Elle se situe dans l’île Nord, au dessus de l’ancien labo Ndong (c’est comme ça qu’on m’a dit de dire pour expliquer où j’habite) aujourd’hui transformée en boulangerie. La propriétaire s’appelle Nafissatou, c’est une dame qui vit seule actuellement, divorcée ou séparée je ne sais pas trop. Elle doit avoir la cinquantaine, mais c’est toujours difficile de donner un âge aux gens ici.





L'entrée de la maison


La maison se compose d’une cuisine, de plusieurs chambres, de deux salons (un qui ne sert jamais), d’une salle de bain, plus une dans ma chambre et d’un débarras avec des montagnes de seaux, de plats…

Ma chambre est assez grande, plus que celle de Lille en tout cas, le plafond est tellement haut que je me demande encore comment je vais accrocher la moustiquaire. A côté j’ai une salle de bain pour moi… grand luxe ! Avec toilette et chasse d’eau qui fonctionne. Côté douche, c’est moins performant. Je me lave donc au seau, en veillant bien à avoir toujours deux seaux pleins (les coupures d’eau sont fréquentes apparemment). Pour le moment, c’est encore un peu difficile de se laver à l’eau froide le matin, mais finalement je m’y fais bien et d’ici quelques semaines, si la température augmente, ça devrait même être agréable. De temps en temps, Nafissatou fait brûler de l’encens dans l’encensoir qui est dans ma chambre… encore mieux que le papier d’Arménie !





ma chambre


La maison est plutôt calme. Pour le moment j’ai passé peu de soirées là-bas, mais vers 19h-20h, tout se passe autour de la télévision. Nafissatou sait tout ce qui se passe en France, d’ailleurs j’ai l’impression que la plupart des gens regardent plutôt les émissions françaises ici… et même le journal télévisé. Bref, Nafissatou est plus au courant que moi des émissions françaises : la finale de la Star Académy, la mort de Carlos et d’Henri Salvador… tout ça n’a aucun secret pour elle. A côté de ça, elle a repris des études de géographie à l’Université de Saint-Louis et révise ses cours de géographie de la santé en vu des examens… Elle est donc assez atypique, plutôt marrante et elle aime beaucoup discuter.

Tout à l’heure, j’ai vu une petite souris passer devant ma porte… Là je fais moins la maligne, j’attend les conseils de Pierre pour la chasse à coup de chaussure.

lundi 18 février 2008

Le Fanal de Saint-Louis


Samedi 16 février, Saint-Louis s’est réveillée au rythme du Fanal. Cette fête a habituellement lieu chaque année en décembre, mais cette année la mort du marabout, dont j'ai oublié le nom, a fait que la date a été repoussée. J’ai donc pu avoir la chance d’y assister.

Qu’est-ce que le Fanal me direz-vous ?

La tradition des fanals remontent à l’époque coloniale française : les colons lorsqu’ils se rendaient à la messe de minuit, se faisaient éclairer par des lanternes que portaient leurs serviteurs. Aujourd’hui il s’agit d’une parade dans les rues de Saint-Louis, ou plutôt du Nord de l’île jusqu’à la place centrale : la Place Faidherbe, où une tribune officielle est installée. L’Institut culturel (financeur du Fanal en partie) avait pour cette occasion une dizaine de places qui lui étaient réservées parmi le gratin de Saint-Louis. Mais avec Valéry et Sène (de l’Institut culturel) nous avons préférés être « sur le terrain » pour pouvoir filmer. Ce qui est d’ailleurs le plus intéressant c’est l’ambiance qu’il y a dans la rue, c’était la première que je voyais autant de monde à Saint-Louis, les rues de l’île étant généralement très calmes.




Le mot « fanal » désigne les chars qui défilent pendant la fête. Cette année, il y avait trois « fanals ». Le premier (et sans doute le mois cher) était financé par l’Institut culturel, il représentait un livre, symbole de la culture et de l’éducation, le directeur souhaitant ainsi rendre hommage aux instituteurs sénégalais.



Le fanal de l'Institut Culturel


Le second était financé par le Président du Conseil Régional et représentait l’Hôtel de Région. Le dernier était financé par le Ministre de la Culture et représentait l’ancienne gare ferroviaire de Saint-Louis qui devrait être rénovée bientôt.


Le Fanal du Ministère de la Culture


La parade des chars a été précédée par un certains nombre de discours officiels, assez longs… Entre les fanals, des groupes de femmes ont chanté. Le premier groupe rendait hommage au Président du Conseil Régional, comme le font les griots, et ainsi plusieurs femmes sont descendues de la tribune pour glisser quelques billets dans les mains des chanteuses.

On a aussi pu voir la danse des « faux lions », des hommes déguisés et avec le visage peint qui danse au son des tambours et du tama : petit tambour qui se tient sous le bras, c’est l’instrument utilisé pour le mbalax, la musique sénégalaise la plus répandue.



Typique de Saint-Louis, le défilé des Signares, en boubous tous plus beaux les uns que les autres, elles sont coiffées d’un chapeau qui fait penser à celui des fées de Cendrillon.




Les Signares de Saint-Louis


La fête s’est terminée par la lecture, en chanson du CV du Président du Conseil Régional, chose qui m’a parût assez étrange, et très ennuyeuse… mais apparemment c’est très courant.

Le fanal semble donc avoir évolué ces dernières années et il est sans doute aujourd’hui moins populaire qu’il ne l’a été. Mais les Saint-Louisiens en sont très fiers et c’est sans doute, avec le Pont Faidherbe, un des symboles forts de la ville.

L’Institut culturel et linguistique Jean Mermoz




Et voici enfin, quelques photos de mon lieu de travail…



La cafétèria de l'Institut



Un samedi par mois, l’Institut français accueille un prof de philosophie et la cour se transforme en café-philo… ici c’est la question de la langue qui a animé le débat.

Café-Philo dans "l'Agora" de l'Institut



Cette semaine à l’Institut : la compagnie de théâtre de rue Oposito en résidence afin de préparer un projet pour l’année 2009. Et aussi, le cinéma tous les mardi soir, l’heure du conte pour les enfants mercredi après-midi et Duo/Solo, de la danse contemporaine vendredi soir.

dimanche 10 février 2008

Saint-Louis en images...

Me voila rentrée de ma promenade dominicale dans Saint-Louis et comme promis voici quelques photos...



L'Avenue Jean Mermoz, celle où se trouve l'Institut français

Saint-Louis est une ville assez calme, rien à voir avec Dakar. Et la présence du fleuve crée une atmosphère très paisible. En fait la géographie de la ville est assez atypique, il y a trois parties :


la Langue de Barbarie avec les quartiers de Guet N'Dar (quartier des pêcheurs) et de N'Dar Tout

l'île (où se trouve l'Institut et où j'habite)

le continent


Les maisons situées sur l'île sont très colorées : jaune, bleu, rose... (reste de la colonisation puisque Saint-Louis fût la première colonie française en Afrique) et l'île est aujourd'hui classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Beaucoup de maisons restaurées ont été rachetées par des Français et transformées en chambre d'hôte. Cependant, la ville n'a pas perdu son charme et il est très agréable de s'y ballader.





Le quartier de N'Dar Tout sur la Langue de Barbarie



Pendant ma promenade j'ai fait une pause lecture ("Le coeur n'est pas un genou que l'on plie" de Mariama Barry - merci papa) dans un bar d'où on peut apercevoir le fleuve. C'est Valéry (le garçon avec qui je travaille à l'Institut) qui m'y avait emmené hier soir. L'endroit est vraiment agréable. A peine installée depuis quelques minutes et j'ai déjà fait connaissance avec le barman qui partage son petit déjeuner avec moi... la téranga sénégalaise quoi !


Le pont Faidherbe qui relie l'île au continent

Sur le retour, je m'arrête à la boutique alimentation acheter des clémentines... humm, des fruits qui ont du goût !

Je n'ai même pas pris de photos de l'Institut, tant pis ça sera pour la prochaine fois. A 17h, on y retransmet la finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Mais le Sénégal a été éliminé très rapidement et l'évènement ne semble donc pas très attendu... bref peu de public espéré.

samedi 9 février 2008

1er jour à Saint-Louis

Je suis bien arrivée hier à Saint-Louis, après un trajet de 4 heures en voiture.
Pour le moment, je loge dans la maison du directeur de l'Institut. Hier j'ai rencontré l'équipe de l'Insitut français, qui m'a très bien accueilli. Le lieu est très agréable, avec une cafétèria en plein air, une salle de cinéma de 80 places, une bibliothèque - médiathèque qui semble assez bien fournie, une scène en plein air, une salle d'exposition face au fleuve, deux salles de cours (pour les cours de français). J'ai commencé à m'imprégner des différents projets : semaine des droits de la femme et de la francophonie en mars, Saint-Louis sous les étoiles en avril, un festival de danse en mai...
Aujourd'hui je retourne travailler à l'Institut et je devrais également m'occuper de mon nouveau logement, de mon téléphone, changer de l'argent...
J'essaierai aussi de faire quelques photos pour vous faire partager le paysage.

jeudi 7 février 2008

Bien arrivée !

Après 6 heures de vol et un départ très matinal d’Asnières, je suis bien arrivée à l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Dakar à 14h, heure locale.

Passage des douanes sans problème même si je n’ai pas encore de billet retour.

A l’aéroport, Boubacar, le frère de la dame chez qui je loge à Dakar m’attend avec une pancarte à la main. Après négociation du tarif avec les chauffeurs de taxi nous partons pour Yoff, un quartier qui se situe sur la côte, tout près de l’aéroport.

Sur la route je reconnais quelques endroits mais le paysage a évolué très rapidement, il y a beaucoup d’immeubles et de maisons en construction. Mais la première chose qui m’a marqué, c’est l’odeur particulière, un mélange de terre, d’épices. C’est assez difficile à définir, mais j’avais remarqué la même odeur en arrivant au Mali.

La maison où je loge pendant 2 jours est très agréable, blanche aux volets bleus et juste en face de la plage. De ma chambre, je peux entendre le bruit des vagues. Mme Pétillon est très accueillante, fidèle à la « téranga » sénégalaise.

Hier j’ai passé l’après-midi à la maison : repas, lecture, repos, atelier dessins et histoires avec Jean et Abdoulaye, les deux garçons de la maison.

Ce matin je suis allée faire un tour à Dakar, mais je dois encore m’acclimater un peu à l’ambiance de la ville sénégalaise : taxis, charrettes dans une circulation chaotique, pollution + chaleur. Je me suis donc arrêtée au Centre Culturel pour une pause bissap, un peu plus au calme.

Demain matin départ pour Saint-Louis…

mardi 5 février 2008

Premier départ imminent

Mercredi 6 Avril

Paris - Orly : 9h00 (heure locale)

Dakar : 14h00 (heure locale soit 15h00 en France)
J-1 avant le départ...

Pas évident de faire ses valises pour 6 mois.

Il y a des choses que l'on doit prendre absolument et qui pourtant ne serviront peut-être pas...









... et d'autres qui peuvent paraître superflus et qui pourtant sont essentielles, tout dépend de la valeur qu'on leur accorde.


A présent, les vaccins sont faits, le sac est plein (20 kilos environ) et j'ai l'impression d'avoir passé ces derniers jours à dire au-revoir. Les sentiments se mélangent mais j'ai surtout hâte de revoir le Sénégal, de commencer ce nouveau stage et de préparer le terrain pour l'arrivée de Pierre (autour du 5 mars).