samedi 28 juin 2008

Jama Fulbe

La nuit des peuls.

De la pluie et du beau temps ? En tout cas, pas de véritable pluie ici à Ndioum mis à part l’autre nuit où nous nous sommes faits surprendre par quelques grosses gouttes d’eau. Branle bas de combat, on débarrasse le plancher (enfin la terrasse…) avec nos moustiquaires sous le bras pour aller finir la nuit à l’abri. Désormais, la température commence à « baisser », un vent d’ouest rafraîchit les nuits du Fouta. Par moment, des vents de poussière commencent à souffler. Cela dure deux ou trois jours puis ça se calme après une (petite) pluie. Il paraît que c’est comme ça pendant toute la saison des pluies. Bref, le sable te colle à la peau avec la transpiration, j’aime ça…

Voilà le contexte climatique posé.
Hier matin, on a décollé pour faire des enquêtes dans les hameaux de la vallée du fleuve avec Abdou (mon interprète si je ne l’avais pas encore dit). Après avoir pris le premier bac pour traverser le Doué (bras du fleuve Sénégal), une petite demi-heure de moto sur la piste (enfin ce qu’il est reste) nécessaire pour arriver à Gourel Doro. C’est vrai que c’est un peu le Paris-Dakar tous les jours avec ma japonaise sauf je n’ai pas encore réussi à percuter d’enfants dans un village…Bref, après les salutations de rigueur, on a entamé l’entretien avec le vieux autour du thé jusqu’au repas, du yassa. On a parlé de la période coloniale lorsque les français recrutaient de force des sénégalais pour aller creuser des canaux d’irrigation afin de cultiver du riz. Dans ces moments-là, pas facile de porter cette image de la France et je me demande ce que je représente pour ces personnes qui ont vécu ces moments de la colonisation. On a finalement terminé la discussion en fin d’après-midi et on est parti dans un autre hameau afin de prendre un rendez-vous pour la semaine prochaine.
Le soleil est alors moins fort, un des moments de la journée le plus agréable. La chaleur se fait moindre et une certaine douceur envahit le paysage. On file alors dans le village peul, Hamadi Baga, à quelques kilomètres de là et dans lequel on a prévu de passer la nuit afin de discuter avec les bergers. Lorsqu’on arrive, le chef du village avait prévenu d’autres personnes de notre venue, on a donc expliqué l’objet de notre visite à tout le monde. Ce n’est pas toujours évident d’expliquer ce qu’on fait sachant qu’il y a eu maintes de projet de « développement » dans cette zone du Sénégal. Je me mets un instant à la place du paysan qui voit défiler toute sorte de personnes (appartenant à tel ou tel ONG qui ont toutes un sigle incompréhensible) pour lui poser des questions et qui ne voit pas forcément la couleur des projets. Bref, on pourrait parler longtemps de la logique de certains « projet de développement ». On s’est donc installé sur la natte et discuté un peu avec les personnes présentes autour d’un thé. Vers 22h30, le repas du soir est servi : de la viande (un chevreau me semble-t-il). Un voisin a aussi amené du couscous de sorgho ainsi que du lait de chèvre. On a ensuite continué quelque peu la discussion autour de l’histoire du village. Je commençais à décrocher par moment. Minuit, le chef nous installe dans sa case pour passer la nuit. Il fait un peu chaud à l’intérieur mais je suis m’empaffe direct. A partir de cinq heure du matin, la concession commence à se réveiller doucement (prière oblige…). Vers 7h du matin, à la sortie du sommeil, on a le droit à un petit café et à des biscuits que l’on avait amenés pour le chef du village. En fait, il semble que ces biscuits mauritaniens constituent le petit déjeuner des peuls. Une demi-heure plus tard, on reprend l’entretien, plus technique cette fois sur le fonctionnement des troupeaux de bovins, d’ovins et de caprins. Bien sûr, il vaut mieux éviter de demander le nombre d’animaux que le peul possède car l’entretien risque de tourner court...
Une fois terminé, on a été voir un autre paysan. Dans le village, il y avait plein de singes dans les arbres. C’est la première fois que j’en vois autant depuis que je suis arrivé à Ndioum. On a quitté Hamadi Baga vers 12h et on s’est ensuite arrêté à Guédé Village pour prendre le repas chez la cousine d’Abdou.

Voilà. Petit journal. Je m’en vais me coucher.

jeudi 26 juin 2008

Marabouts

mercredi 25 juin 2008

fête de la musique

Pour vous donner une idée de ce qui s'est passé à Saint-Louis pour la fête de la musique...

vendredi 20 juin 2008

En juin ça peint

Bon j'ajoute quelques lignes de texte à cet article après les remarques sur le fait que notre blog est de moins en moins explicite... Bref, après le montage de Pierre sur le riz, question assez présente dans les discussions ici, je vous présente un aperçu de la journée peinture qui a eu lieu à l'ICL il y a 15 jours. Il s'agissait d'une rencontre organisée par un collectif d'artistes de Saint-Louis entre une classe de l'école française et plusieurs groupes d'enfants accompagnés par des associations qui travaillent dans l'aide aux enfants des rues.

mercredi 18 juin 2008

Du riz...


vendredi 6 juin 2008